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Christelle GOFFARD

Christelle Goffard, après avoir obtenu une maîtrise de droit privé option droit social, en 1995, a exercé de 1996 à 1997, le poste de conseiller principal à l'emploi à l'ANPE. De 1997 à 2005, elle était chargée de mission en insertion professionnelle, objectif emploi méthode IOD à l'association d'action éducative centre de formation profil. Par la suite, de 2005 à 2009, elle a exercé comme responsable administrative et pédagogique en animant des ateliers de pédagogie personnalisé du littoral Dunkerquois. Et pour terminer depuis 2009, Christelle Goffard est responsable de délégation Mandataire Judiciaireà la protection des majeurs à ASAPN de Dunkerque.

Egalement intervenante pédagogique à l'université d'Artois en master "Cadre secteur social, aide et protection de la personne" module de formation "environnement juridique du champ sanitaire et médico-social" et à IRFSS de Dechy en CND/DU mandataire judiciaire à la protection des majeurs.

 

diaporama Goffard (diaporama PDF à télécharger)

Résumé :

D’une nécessaire « littératie » pour l’exercice des droits des usagers dans le secteur de la santé et des services sociaux.

« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »

Organisation mondiale de la santé 1946

Cette définition unanimement reconnue implique des dimensions sociales, économiques, culturelles, politiques… Aussi, je ne distinguerai pas les droits des usagers du système de santé de celui des usagers du sanitaire, du médico-social et du social.

Les droits des usagers consacrés par les lois de 2002, sont une déclinaison des droits fondamentaux définit en 1789. En rendant l’usager acteur des dispositifs, ces lois restaurent les personnes dans leur citoyenneté. Malgré leur inspiration ancienne, il n’en reste pas moins que l’affirmation de ces droits est relativement récente, il s’agit non seulement de garantir des droits individuels de façon à favoriser l’expression et la volonté des personnes, mais également de garantir la participation des usagers dans les instances collectives. C’est cet ensemble de droits individuels et collectifs qui caractérise la « démocratie sanitaire ».

Cependant, avoir des droits est une chose, les connaitre et les exercer en sont deux autres, Deux sondages BVA réalisés début 2011 auprès du grand public et des professionnels de santé illustrent parfaitement cette situation : 70 % des personnes interrogées déclarent avoir le sentiment de ne pas savoir quels sont leurs droits en matière de santé et 44 % pensent qu’elles doivent obligatoirement demander l’autorisation de leur médecin pour accéder à leurs dossiers médicaux. Cette étude ne vise aucun public en particulier, alors qu’en est-il des plus vulnérables, de ceux qui n’ont pas reçu d’apprentissage à la citoyenneté ou qui l’ont perdu par un corps ou un esprit devenu fragile !

Se pose alors plusieurs questions :

  1. Quels sont les éléments ou les facteurs qui sous entendent l’exercice des droits ?
  2. Quelles sont les conditions qui facilitent leur exercice ou au contraire font obstacle
  3. Quel est le poids de l’information sur la capacité des citoyens à exercer leurs droits ?

Pour appréhender les différents facteurs qui influencent l’exercice des droits, et permettre de réduire les inégalités en matière de santé, il parait important de prendre en compte la littératie de personnes concernées, leur logique sociocognitives et les modes de médiations qui sont sollicités.

Il convient de définir la littératie comme la capacité à trouver et à comprendre une information. Dans le domaine de la santé, il s’agira de la capacité à prendre des décisions éclairées concernant sa propre santé. Tout l’enjeu sera de permettre aux professionnels de santé d’intégrer les représentations des usagers afin d’améliorer leur niveau d’autonomie et de choix.

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